Festival Présences 2020
Festival de création musicale de Radio France, 30e édition

La musique anglaise est un mystère. Foisonnante au XVIe et au XVIIe siècle, elle est entrée en léthargie après la mort de Purcell, a fait venir le Saxon Haendel, et ne s’est réveillée qu’à la fin du XIXe siècle. De nouveau riche de personnalités marquantes au XXe siècle, dans le sillage d’un Britten et d’un Tippett, elle a permis au festival Présences d’inviter en 2007 Thomas Adès. Cette année, c’est George Benjamin, lui aussi compositeur, pianiste et chef d’orchestre, qui sera le héros de Présences.
Né en 1960 à Londres, George Benjamin a étudié la musique en Angleterre puis à Paris (au Conservatoire, avec Olivier Messiaen et Yvonne Loriod, puis à l’Ircam). En 1980, il est le plus jeune compositeur programmé aux Proms avec Ring by the Flat Horizon, et de 1985 à 2001 il enseigne au Royal College of Music de Londres. On lui doit de nombreuses pages pour piano, pour voix, pour petit ensemble (At First Light) et pour orchestre (Sudden Time, Palimpsest). Il a également composé trois opéras : Into the Little Hill (qui sera repris lors du dernier concert du festival Présences), Written on Skin (dont une représentation sera donnée le 14 février à la Philharmonie de Paris avec Georgia Jarman) et Lessons in Love and Violence.
La musique de Benjamin n’est pas faite de combinaisons intellectuelles ou d’intervalles inchantables ; elle touche par la sensualité de ses couleurs, par la finesse de sa texture, par ses qualités dramatiques dans le cas des opéras qu’on a cités.
Fresque-performance
A l’occasion de la 30e édition du Festival Présences, festival de création musicale de Radio France, deux jeunes artistes-calligraphes, Erwan Le Parc et Clément Murin réalisent une fresque-performance témoignant de la vitalité de la création musicale à Radio France de 1991 à aujourd’hui.Apparaissent, jour après jour, des noms d’œuvres, de compositrices et compositeurs qui ont marqué l’histoire d’un festival en constant renouvellement.
Clément Murin, né en 1988 à Clermont-Ferrand vit et travaille à Paris. Après un diplôme de sculpture aux Beaux-Arts de Clermont-Ferrand, il se forme en autodidacte dans les arts graphiques (illustration, sérigraphie, design textile, graffiti etc.) où il apprend les bases de l’art de la lettre. Devenue passion, elle devient métier en tant que calligraphe pour la scénographie, la haute couture ou le cinéma.
Erwan Le Parc, calligraphe de métier, vit et travaille à Paris. Après un master en design graphique au sein de la faculté de Toulouse, il se tourne vers la calligraphie, travaillant pour la haute-couture, les grandes maisons de parfums et spiritueux. Son travail s’articule autour du dessin de la lettre et du motif renouant ainsi la pratique traditionnelle de la calligraphie à une approche plus contemporaine par l’expérimentation de divers médiums, passant ainsi de la petite échelle aux grands formats, du papier au béton, de l’encre à la peinture.
Une production Direction de la Musique et de la Création de Radio France.
La lettre du Festival Présences 2020
2020 marque les 10 ans de Diaphonique, fonds franco-britannique pour la musique contemporaine en partenariat avec la SACEM, les Amis de l’Institut français du Royaume-Uni, le British Council, le Ministère de la Culture, l’Institut français, l’Institut français du Royaume-Uni, le Bureau Export et la Fondation Salabert. Diaphonique remercie le Trust des Amis de l’Institut français du Royaume-Uni, et ses mécènes, particulièrement Aline Foriel-Destezet.
