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Présentation de l'Orchestre Philharmonique de Radio France
Depuis sa création par la radiodiffusion française en 1937, l’Orchestre Philharmonique de Radio France s’affirme comme une formation singulière dans le paysage symphonique européen par l’éclectisme de son répertoire, l’importance qu’il accorde à la création (plus de 25 nouvelles œuvres chaque saison), la forme originale de ses concerts, les artistes qu’il convie et son projet artistique, éducatif et citoyen.
Cet « esprit Philhar » trouve en Mikko Franck – son directeur musical depuis 2015 – un porte-drapeau à la hauteur des valeurs et des ambitions de l’orchestre, décidé à faire de chaque concert une expérience humaine et musicale. Son contrat a été prolongé jusqu’à août 2025, garantie d’un compagnonnage au long cours. Myung-Whun Chung, Marek Janowski et Gilbert Amy l’ont précédé.
L’orchestre a également été dirigé par de grandes personnalités, d’Aaron Copland à Gustavo Dudamel en passant par Pierre Boulez, John Eliot Gardiner, Lahav Shani, Mirga Gražinytė-Tyla, Daniel Harding, Marin Alsop ou encore Barbara Hannigan qui, depuis septembre 2022, est sa Première artiste invitée pour trois saisons.
Aux côtés des antennes de Radio France, l’orchestre développe des projets originaux qui contribuent aux croisements des esthétiques et des genres (concerts-fiction sur France Culture, Hip Hop Symphonique sur Mouv’ et plus récemment Pop Symphonique sur France Inter, Classique & Mix avec Fip ou les podcasts Une histoire et… Oli sur France Inter, les Contes de la Maison ronde sur France Musique…).
Mikko Franck et le Philhar développent une politique ambitieuse avec le label Alpha. Parmi les parutions les plus récentes, « Franck by Franck » avec la Symphonie en ré mineur, un disque consacré à Richard Strauss proposant Burlesque avec Nelson Goerner, et Mort et transfiguration, un disque Claude Debussy regroupant La Damoiselle élue, Le Martyre de saint Sébastien et les Nocturnes ; un enregistrement Stravinsky avec Le Sacre du printemps, un disque de mélodies de Debussy couplées avec La mer; un disque Chostakovitch (Symphonie n°14) avec Asmik Grigorian et Matthias Goerne; et les Quatre derniers Lieder de Richard Strauss avec Asmik Grigorian (février 2024).
Les concerts du Philhar sont diffusés sur France Musique et nombre d’entre eux sont disponibles en vidéo sur le site de radiofrance.fr/francemusique et sur ARTE Concert. Avec France Télévisions, le Philhar poursuit ses Clefs de l’Orchestre animées par Jean-François Zygel à la découverte du grand répertoire.
Conscient du rôle social et culturel de l’orchestre, le Philhar réinvente chaque saison ses projets en direction des nouveaux publics avec notamment des dispositifs de création en milieu scolaire, des ateliers, des formes nouvelles de concerts, des interventions à l’hôpital, en milieu carcéral et un partenariat avec Orchestres à l’école. L’Orchestre Philharmonique de Radio France et Mikko Franck sont ambassadeurs d’UNICEF France.
L’Orchestre Philharmonique partage ses concerts parisiens entre l’Auditorium de Radio France et la Philharmonie de Paris. Il est par ailleurs régulièrement en tournée en France et dans les grandes salles et festivals internationaux (Philharmonie de Berlin, Isarphilharmonie de Munich, Elbphilharmonie, Alte Oper de Francfort, Musikverein et Konzerthaus de Vienne, NCPA de Pékin, Suntory Hall de Tokyo, Gstaad Menuhin festival, Festival d’Athènes, Septembre musical de Montreux, Festival du printemps de Prague… )
Quand on pense aux années 1900-1925, on pense à la Belle Époque, à ce monde d’hier qui disparaît avec la Première Guerre mondiale, ainsi qu’aux Années folles qui lui succèdent. Cette période est marquée par l’impressionnisme de Claude Debussy (La Mer, Ibéria), par les Ballets russes de Diaghilev (L’Oiseau de feu, Petrouchka, Le Sacre du printemps d’Igor Stravinsky), ou par l’espièglerie de Ravel (La Valse, L’Enfant et les sortilèges, Alborada del gracioso, Tzigane, ou L’Heure espagnole). On passe du post-romantisme au modernisme comme en témoignent la 5e Symphonie de Mahler, le caractère mécanique de la musique de Prokofiev (Concerto pour piano n°2), la Symphonie de chambre de Franz Schreker, ou l’expressionisme de Béla Bartók dans Le Mandarin merveilleux. Symbole de modernité, la locomotive Pacific 231 inspire à Arthur Honegger une œuvre orchestrale.
Cette saison propose de mettre en regard ces chefs-d’œuvre du premier quart du XXe siècle avec des compositions créées durant les années 2000-2025. Ainsi les couleurs de l’orchestre seront sublimées par Color de Marc-André Dalbavie. Unsuk Chin se rappellera de certaines œuvres du répertoire symphonique avec son Frontispiece. Pascal Dusapin nous fera revivre sa pièce Uncut, où rien n’est limité. Le Concerto pour trompette « HUSH », ultime opus de Kaija Saariaho, sera interprété par le chef Sakari Oramo et la trompettiste Verneri Pohjola. Thomas Adès dirigera son In Seven Days, et Aquifer, qui rappelle la forme de certaines œuvres du premier quart du XXe siècle. Et si les œuvres d’aujourd’hui étaient les chefs-d’œuvre de demain ? Parmi les compositeurs et compositrices de la jeune génération, on entendra des œuvres d’Anahita Abbasi, Bára Gísladóttir, Mikel Urquiza, Héloïse Werner, ou Sauli Zinovjev.
La création musicale est un des fers de lance de Jaap van Zweden, directeur musical désigné du Philhar. Ainsi, il dirigera la création française de B-Day de Betsy Jolas, qui fête ses 100 ans, et d’Arising dances de Thierry Escaich. Deux tournées avec lui sont prévues : la première en Europe avec Alice Sara Ott dans le Concerto en sol de Ravel, et la seconde en Asie avec la 7e Symphonie de Bruckner et La Mer de Debussy, et les pianistes Mao Fujita et Alexandre Kantorow.
Ancré dans son temps, le Philhar propose d’entendre un cycle d’œuvres de compositeurs interprétées par eux-mêmes. Jörg Widmann dirigera son ouverture Con brio et sa sœur Carolin Widmann jouera ses Études pour violon n °2 et n°3. Les créations de Thomas Adès s’inscrivent dans ce cadre, tout comme Transir avec le flûtiste Emmanuel Pahud (artiste en résidence à Radio France) et Nuit sans Aube de et avec au pupitre Matthias Pintscher.
Les œuvres pour orchestre et voix sont à l’honneur dont deux Requiem : celui de Mozart par le fidèle Leonardo García Alarcón, et celui de Britten avec la soprano Elena Stikhina sous la direction de Mirga Gražinytė-Tyla.
Le Philhar retrouvera également Mirga Gražinytė-Tyla aux festivals de Lucerne, Grafenegg et au Musikfest Berlin, puis en novembre dans quatre programmes réunissant Mieczysław Weinberg et Dmitri Chostakovitch (dont on célèbre les 50 ans de la disparition).
Autre anniversaire : le centenaire de Luciano Berio avec sa Sinfonia (Festival d’Automne 2025), Laborintus II et l’intégrale de ses Sequenze.
Le Philhar retrouve cette saison des chefs avec qui il a noué une relation privilégiée : Alain Altinoglu, Myung-Whun Chung (Directeur musical honoraire), Marzena Diakun, Maxim Emelyanychev, John Eliot Gardiner, Alan Gilbert, Daniel Harding, Pablo Heras-Casado, Santtu-Matias Rouvali, Tugan Sokhiev, Simone Young, et accueille pour la première fois Pierre Bleuse, Marie Jacquot, Riccardo Minasi et Robin Ticciati.
Côté piano, Evgeni Kissin interprètera le Premier concerto de Prokofiev et le Concerto pour piano de Scriabine. Nous pourrons également entendre Yefim Bronfman, et Marie-Ange Nguci (artiste en résidence à Radio France).
Les cordes ne sont pas en reste avec Nicolas Altstaedt, Kian Soltani, Leonidas Kavakos, et Frank Peter Zimmermann, artiste en résidence à Radio France.
Autre temps fort de la saison : le cinéma avec la musique de John Williams et l’annuelle soirée Prix des auditeurs France Musique-Sacem de la musique de film consacrée à Francis Lai (Un homme et une femme, Love Story).