Les inconnus dans la maison
Hugo Distler, Karl Friederich Abel, Thea Musgrave

Né à Nuremberg en 1908, Hugo Distler a préféré se donner la mort, en 1942, que d’être enrôlé de force dans l’armée nazie. Organiste à Lübeck et professeur au conservatoire de cette ville avant de se fixer à Stuttgart puis à Berlin, il fut à la fin de sa vie directeur du Chœur et de la Maîtrise de Spandau. Il a laissé notamment des œuvres de musique de chambre et des pièces pour chœur, dont la Totentanz (« Danse des morts », 1934) que chantera le Chœur de Radio France le 15 mars.
Karl Friederich Abel
Fils d’un gambiste de la cour de Cöthen, Karl Friederich Abel voit le jour dans cette ville en 1723. Il suit l’enseignement de son père, s’installe à Leipzig puis à Dresde, et choisit de se fixer à Londres en 1759, l’année de la mort de Haendel. Là, il fonde avec Jean-Chrétien Bach les « Bach-Abel Concerts », et meurt en 1787. On lui doit essentiellement des œuvres instrumentales (symphonies, concertos, sonates…) dont de nombreuses pièces pour la viole de gambe. C’est à ce titre qu’il est à l’affiche, le 27 mars, du deuxième concert de la journée que consacre Radio France à cet instrument.
Thea Musgrave
Né en 1928 à Édimbourg, Thea Musgrave se destine à la médecine avant de se consacrer à la musique. Elle étudie en France avec Nadia Boulanger de 1950 à 1954, puis avec Aaron Copland avant elle-même d’enseigner à l’Université de Californie puis au Queens College de l’Université de la ville de New York. Elle a composé une dizaine d’opéras (The Voice of Ariadne, Mary, queen of Scots…), des ballets, plusieurs concertos (dont un Concerto pour orchestre en 1967) et de nombreuses pages vocales dont Black Tambourine (1985) qui sera interprété le 15 avril par la Maîtrise de Radio France.