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Type d'événement

Le premier mouvement de l'immobile, Giacinto Scelsi

Sous-titre
Un film de Sebastiano d'Ayala Valva

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Contenu

À l’occasion du 30e anniversaire de la mort de Giacinto Scelsi, ARTE et Radio France rendent hommage à ce compositeur italien hors pair à travers une expérience sonore, physique et spirituelle ! Le premier mouvement de l’immobile, film documentaire, Uaxuctum, œuvre musicale filmée, ainsi que Uaxuctum 360, œuvre en réalité virtuelle de Sebastiano d'Ayala Valva, nous permettent de percer les secrets de la vibration de la musique et des sons à travers la découverte de l’univers surréaliste et radical de Giacinto Scelsi, véritable génie créateur du XXe siècle.

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Le premier mouvement de l'immobile

un film documentaire de Sebastiano d'Ayala Valva 

Avec la participation de Michiko Hirayama, Joëlle Léandre, Carol Robinson, Marianne Schroeder, Aldo Brizzi
Production les Films de la Butte / Ideacinema
Avec la participation de ARTE, G.E.I.E. et Radio France ; avec le soutien du CNC et de la SACEM

Ce documentaire part sur les traces du message que Scelsi a laissé au monde et qui nous est transmis par les proches qui lui ont survécu. Le film a fait l’objet d’un travail sur le son particulièrement approfondi, depuis la prise de son jusqu’au mixage. Il s’agissait de créer de manière inédite l’univers harmonique de Scelsi afin de pouvoir restituer un son optimal en salle de cinéma. Un film en immersion qui offre une expérience sonore, physique et spirituelle inédite.
 
Deuxième long-métrage de Sebastiano d’Ayala Valva, le documentaire nous fait voyager dans la ville éternelle de Rome où Scelsi vivait retiré face au Mont Palatin, à Paris, en Sardaigne et jusqu’au cœur de la jungle du Guatemala à la recherche du son créateur de forme. Ce film finit par prendre la forme d’un hommage au legs de ce compositeur majeur du XXe siècle qui, fuyant la célébrité, disait de lui-même qu’il n’existait pas. Nous fêtons cette année les trente ans de sa disparition.
 

Retrouvez également, Uaxuctum, œuvre majeure du compositeur italien Giacinto Scelsi, interprétée par le Chœur de Radio France et l’Orchestre Philharmonique de Radio FranceOkanagon, pièce pour Tam-Tam, Harpe et Contrebasse  poétiquement surnommée par Giacinto Scelsi lui-même « le battement du cœur de la terre », enregistrée au Studio 104 de la Maison de la Radio et de la Musique en juillet 2017 et une nouvelle création en réalité virtuelle pour vous immerger dans l’univers de Scelsi.
 

Uaxuctum

« La légende de la Cité Maya détruite par eux-mêmes pour des raisons religieuses »
Réalisation : Sebastiano d’Ayala Valva
​Production : Les Films de la Butte, Radio France, ARTE G.E.I.E.

Chœur de Radio France
Solistes : Tamara Bounazou, Natasha Sollers, Yaxiang Lu, Martin Davout
Aldo Brizzi direction musicale 
Roland Hayrabedian chef de chœur, 
Orchestre Philharmonique de Radio France

Scelsi qui a passé sa vie à libérer l’énergie du son, à défricher des terraines de création inexplorées jusque-là, aurait dû disposer des moyens d’aujourd’hui pour restituer son travail.
Au-delà de la tridimensionnalité naturelle du son, les avancées de la captation spatialisée, du mode binaural, du mixage objet et des encodages basés sur des algorithmes très spécifiques, ont permis de restituer fidèlement l’intégralité des intentions de Scelsi.
 
Cette captation, réalisée en installation multi-caméra UHD 4K, a fait l’objet d’un travail de son particulièrement soigné tant au niveau de la captation que du mixage, sous la direction d’Elsa Biston, musicienne metteuse en ondes de Radio France, de Cyril Bécue et Hervé Déjardin, à la prise de son.
 
Captation réalisée le 2 septembre 2017 sous la direction d’Aldo Brizzi et enregistrée dans l’Auditorium de Radio France.
 

UAXUCTUM 360

Réalisateur : Sebastiano d’Ayala Valva
Production : Les Films de la Butte, ARTE GEIE, Radio France

Cette expérience documentaire en VR360 nous plonge dans une séance de répétition de l’œuvre pour chœur et orchestre, UAXUCTUM, de Giacinto Scelsi. La caméra se trouve aux côtés du chef Aldo Brizzi en plein travail avec le chœur et l’Orchestre Philharmonique de Radio France. Soudainement, les décors bougent et invitent le spectateur à «lâcher prise » pour un voyage virtuel de six minutes. L’œuvre « Uaxuctum » elle-même était sous-titrée par Scelsi « La Cité maya détruite par eux-mêmes pour des raisons religieuses ».

La prise de son et le mixage de cette expérience ont été assurés par Radio France. Les effets visuels ont été conçus et réalisés par le Studio Saint George (Paris).
 

Giacinto Scelsi

Italie (1905 - 1988)
 
Né à La Spezia, Giacinto Scelsi révèle enfant déjà d'extraordinaires dons musicaux en improvisant librement au piano. Il étudie la composition à Rome avec Giacinto Sallustio, tout en gardant son indépendance face au milieu musical de son époque. Pendant l'entre-deux-guerres et jusqu'au début des années 50, il effectue de nombreux voyages en Afrique et en Orient ; il séjourne également longuement à l'étranger, principalement en France et en Suisse. Il travaille à Genève avec Egon Koehler qui l'initie au système compositionnel de Scriabine et étudie le dodécaphonisme à Vienne en 1935-36 avec Walter Klein, élève de Schoenberg.

Scelsi traverse au cours des années 40 une grave et longue crise personnelle et spirituelle de laquelle il sort, au début des années 50, animé d'une conception renouvelée de la vie et de la musique. Dès lors, le « son » formera le concept-clé de sa pensée. Le compositeur, dont Scelsi refuse d'ailleurs le titre, devient une sorte de médium par lequel passent des messages en provenance d'une réalité transcendantale.

Rentré à Rome en 1951-52, il mène une vie solitaire dévolue à une recherche ascétique sur le son. Avec les Quattro Pezzi su una nota sola (1959, pour orchestre de chambre) s'achèvent dix ans d'intense expérimentation sur le son ; désormais ses œuvres accomplissent une sorte de repli à l'intérieur du son démultiplié, décomposé en petites composantes. Suivent encore plus de vingt-cinq ans d'activité créatrice au cours desquels la musique de Scelsi n'est que rarement jouée : il faut attendre le mouvement de curiosité (et d'admiration) à son égard de la part de jeunes compositeurs français (Tristan Murail, Gérard Grisey et Michaël Lévinas) au cours des années 70 et les « Ferienkurse für Neue Musik » de Darmstadt en 1982 pour voir son œuvre reconnue au grand jour.

Giacinto Scelsi est aussi l’auteur d'essais d'esthétique, de poèmes (dont quatre volumes en français). De vives polémiques ont éclaté en Italie peu après sa disparition à propos de l'authenticité de son activité de compositeur.
 

Sebastiano d’Ayala Valva

Royaume-Uni (1978)
 
Né à Rome d’une mère anglaise et d’un père italien, Sebastiano d’Ayala Valva a effectué sa scolarité au lycée français de Rome. Après avoir obtenu un diplôme en Relations Internationales à la Sussex University à Brighton (Royaume-Uni), il s'installe définitivement à Paris, où il obtient un master en Sciences Politiques à l'Institut d’Études Politiques. Ses documentaires ont été sélectionnés et récompensés dans de nombreux festivals internationaux. Son premier film, Les travestis pleurent aussi, a notamment obtenu le prix du meilleur documentaire au Festival HBO Latino-américain de New-York.

Le premier mouvement de l’immobile est son sixième documentaire et son deuxième de format long-métrage après La Casa del Padre (Berlinale Talent Campus et Festival du Film Documentaire de Turin 2008).

Sa filmographie comporte également Angel (2010), Adapte(s) (2012) et Performants autrement (2016), en cours de production.