
La Femme sans ombre, R. Strauss
Après Elektra, Le Chevalier à la rose et Ariane à Naxos, Hugo von Hofmannsthal écrit en 1919 un quatrième livret pour Richard Strauss : celui de La Femme sans ombre (Die Frau ohne Schatten en allemand – Frosch, disent les snobs), conte initiatique qui fait vivre des personnages de différentes conditions. « Cet opéra, expliquait le librettiste au compositeur, est à La Flûte enchantée de Mozart ce que notre Chevalier à la rose est à ses Noces de Figaro : non pas une imitation, mais une analogie. » Il y a là un empereur et une impératrice, un teinturier et sa femme. Il y a aussi les Ungeborenen, ces enfants dont on entend les voix mais qui ne sont pas nés : car la femme sans ombre, c’est l’impératrice inféconde, car elle vient du monde des esprits. Sur cette trame riche en symboles, qui parcourt les obsessions du romantisme allemand et évolue dans un Orient de fantaisie, Strauss a écrit des rôles immenses, portés par un orchestre foisonnant.
Richard Strauss
Die Frau ohne Schatten
(version concert)
Amber Wagner La Teinturiere
Michaela Schuster La Nourrice
Elza Van Den Heever L’Imperatrice
Stephen Gould L’Empereur
Michael Volle Barak
Maîtrise De Radio France
Sofi Jeannin chef de chœur
Orchestre Philharmonique de Rotterdam
Yannick Nézet-Séguin direction
Production Théâtre des Champs-Élysées
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