
Le premier mouvement de l'immobile
Sous-titre
Projection du film documentaire de Sebastiano d'Ayala Valva
→ Réservations : cinéma Le Balzac - 1 Rue Balzac, 75008 Paris
À l’occasion du 30e anniversaire de la mort de Giacinto Scelsi, ARTE et Radio France rendent hommage à ce compositeur italien hors pair à travers une expérience sonore, physique et spirituelle ! Le premier mouvement de l’immobile, film documentaire de Sebastiano d'Ayala Valva, nous permet de percer les secrets de la vibration de la musique et des sons à travers la découverte de l’univers surréaliste et radical de Giacinto Scelsi, véritable génie créateur du XXe siècle.
Le premier mouvement de l'immobile
un film documentaire de Sebastiano d'Ayala Valva
Avec la participation de Michiko Hirayama, Joëlle Léandre, Carol Robinson, Marianne Schroeder, Aldo Brizzi
Production les Films de la Butte / Ideacinema
Avec la participation de ARTE, G.E.I.E. et Radio France ; avec le soutien du CNC et de la SACEM
Ce documentaire part sur les traces du message que Scelsi a laissé au monde et qui nous est transmis par les proches qui lui ont survécu. Le film a fait l’objet d’un travail sur le son particulièrement approfondi, depuis la prise de son jusqu’au mixage. Il s’agissait de créer de manière inédite l’univers harmonique de Scelsi afin de pouvoir restituer un son optimal en salle de cinéma. Un film en immersion qui offre une expérience sonore, physique et spirituelle inédite.
Deuxième long-métrage de Sebastiano d’Ayala Valva, le documentaire nous fait voyager dans la ville éternelle de Rome où Scelsi vivait retiré face au Mont Palatin, à Paris, en Sardaigne et jusqu’au cœur de la jungle du Guatemala à la recherche du son créateur de forme. Ce film finit par prendre la forme d’un hommage au legs de ce compositeur majeur du XXe siècle qui, fuyant la célébrité, disait de lui-même qu’il n’existait pas. Nous fêtons cette année les trente ans de sa disparition.
Giacinto Scelsi
Italie (1905 - 1988)
Né à La Spezia, Giacinto Scelsi révèle enfant déjà d'extraordinaires dons musicaux en improvisant librement au piano. Il étudie la composition à Rome avec Giacinto Sallustio, tout en gardant son indépendance face au milieu musical de son époque. Pendant l'entre-deux-guerres et jusqu'au début des années 50, il effectue de nombreux voyages en Afrique et en Orient ; il séjourne également longuement à l'étranger, principalement en France et en Suisse. Il travaille à Genève avec Egon Koehler qui l'initie au système compositionnel de Scriabine et étudie le dodécaphonisme à Vienne en 1935-36 avec Walter Klein, élève de Schoenberg.
Scelsi traverse au cours des années 40 une grave et longue crise personnelle et spirituelle de laquelle il sort, au début des années 50, animé d'une conception renouvelée de la vie et de la musique. Dès lors, le « son » formera le concept-clé de sa pensée. Le compositeur, dont Scelsi refuse d'ailleurs le titre, devient une sorte de médium par lequel passent des messages en provenance d'une réalité transcendantale.
Rentré à Rome en 1951-52, il mène une vie solitaire dévolue à une recherche ascétique sur le son. Avec les Quattro Pezzi su una nota sola (1959, pour orchestre de chambre) s'achèvent dix ans d'intense expérimentation sur le son ; désormais ses œuvres accomplissent une sorte de repli à l'intérieur du son démultiplié, décomposé en petites composantes. Suivent encore plus de vingt-cinq ans d'activité créatrice au cours desquels la musique de Scelsi n'est que rarement jouée : il faut attendre le mouvement de curiosité (et d'admiration) à son égard de la part de jeunes compositeurs français (Tristan Murail, Gérard Grisey et Michaël Lévinas) au cours des années 70 et les « Ferienkurse für Neue Musik » de Darmstadt en 1982 pour voir son œuvre reconnue au grand jour.
Giacinto Scelsi est aussi l’auteur d'essais d'esthétique, de poèmes (dont quatre volumes en français). De vives polémiques ont éclaté en Italie peu après sa disparition à propos de l'authenticité de son activité de compositeur.
Sebastiano d’Ayala Valva
Royaume-Uni (1978)
Né à Rome d’une mère anglaise et d’un père italien, Sebastiano d’Ayala Valva a effectué sa scolarité au lycée français de Rome. Après avoir obtenu un diplôme en Relations Internationales à la Sussex University à Brighton (Royaume-Uni), il s'installe définitivement à Paris, où il obtient un master en Sciences Politiques à l'Institut d’Études Politiques. Ses documentaires ont été sélectionnés et récompensés dans de nombreux festivals internationaux. Son premier film, Les travestis pleurent aussi, a notamment obtenu le prix du meilleur documentaire au Festival HBO Latino-américain de New-York.
Le premier mouvement de l’immobile est son sixième documentaire et son deuxième de format long-métrage après La Casa del Padre (Berlinale Talent Campus et Festival du Film Documentaire de Turin 2008).
Sa filmographie comporte également Angel (2010), Adapte(s) (2012) et Performants autrement (2016), en cours de production.