Émilie Munera : « Ne pas en faire trop »

Mercredi 25 mai 2022
Émilie Munera : « Ne pas en faire trop » | Maison de la Radio et de la Musique
Chaque matin, sur France Musique, Émilie Munera présente aussi En pistes ! en compagnie de Rodolphe Bruneau-Boulmier.
 

Émilie Munera a fait de la musicologie à l’Université Paris 8, et, ne voulant pas enseigner, s’est orientée vers la communication et l’information à l’Institut français de presse, rue d’Assas. Elle a débuté dans la presse écrite à Piano Magazine, avant de rapidement s’apercevoir qu’elle préférait la communication orale à l’expression écrite. Le choix était alors évident : la radio, avec d’abord un stage à France Inter et ensuite du temps d’antenne sur France Musique. 
 
Émilie Munera, est-il obligatoire d’être musicien soi-même pour parler de musique ?

Je pense qu’il est plus facile de trouver les idées justes, efficaces et transmissibles lorsqu’on connaît la musique de l’intérieur : le tri est plus rapidement fait. Mais il existe des gens qui la connaissent bien sans pour autant réussir à la transmettre ! [rires]
 
Quel est le principe de votre émission En Pistes ! : faire écouter de la musique ? parler de musique par le biais des sorties de disques ?

Le but est de faire découvrir des interprètes avant tout. Il est très important pour les jeunes artistes d’avoir cette couverture, et il est intéressant aussi pour les auditeurs de découvrir des nouveaux musiciens. Notre angle est celui du disque, car il est bon que la carrière d’un musicien soit jalonnée par des enregistrements. Le disque est différent du concert, il laisse un héritage.
 
Depuis le temps que vous produisez l’émission avec Rodolphe Bruneau-Boulmier, avez-vous changé de ton ou êtes-vous restés fidèles à vous-mêmes ?
Nous sommes très fidèles à nous-mêmes et surtout très naturels ! Ça s’est senti dès le début, et personne ne changera qui nous sommes. L’idée est de rester bienveillant envers les artistes, tout en étant honnêtes : nous savons ce que représente le fait d’enregistrer un disque, et la difficulté de présenter son travail de musicien… ce qui ne veut pas dire que nous nous empêchons de dire ce que nous pensons ! Nous ne savons jamais ce que va dire l’autre. Nous sommes dans quelque chose de spontané, si bien que nous posons les questions que pourrait se poser un auditeur. Pour l’instant, l’entre-soi ne nous a jamais été reproché !
 
Racontez-nous vos premières présentations de concert…

C’était sur l’antenne de France Musique, avec quelquefois des concerts enregistrés, d’autres fois des concerts en direct, notamment les concerts des Proms. J’ai ensuite présenté des concerts sur scène à Radio France, ce qui est un tout autre exercice : à l’antenne, nous sommes cachés dans notre studio ; sur scène, il faut affronter le public. Il est très agréable d’être sur scène et de sentir de façon tangible le besoin d’explications naturelles sur les œuvres. C’est une chose de lire le programme, mais c’en est une tout autre d’avoir une voix qui prend en charge l’explication, qui incarne le discours. En outre, j’aime beaucoup le contact avec les musiciens, leur poser des questions sur ce qu’ils ressentent, sur leur appréhension de l’œuvre. Le public est très demandeur de ces informations qui viennent des musiciens eux-mêmes.
 
Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui présente un concert pour la première fois ?

Il faut aborder les œuvres naturellement : il n’en faut pas beaucoup pour expliquer une œuvre. Il ne faut pas en faire trop, et il faut que le public ressente le côté “électrique” qu’il y a du côté des musiciens. Le public comprend tout très vite et très bien. Je ne suis pas du tout contre le fait d’ajouter un peu de mise en scène en collaboration avec les musiciens, mais je reste sur l’idée que le plus simple est le plus facile à recevoir. Il y a sans doute des choses à inventer : ma solution personnelle est l’humour et l’espièglerie. Si le public arrive à s’identifier à l’œuvre, au compositeur et au musicien, alors c’est gagné !
 
Propos recueillis par Christophe Dilys

INSCRIPTION AUX NEWSLETTERSX

Chaque mois, recevez toute l’actualité culturelle de Radio France : concerts et spectacles, avant-premières, lives antennes, émissions, activités jeune public, bons plans...
Sélectionnez la ou les newsletters qui vous ressemblent ! 

Séléctionnez vos newsletters

(*) Informations indispensables

Les données recueillies par RF sont destinées à l’envoi par courrier électronique de contenus et d’informations relatifs aux programmes, évènements et actualités de RF et de ses chaînes selon les choix d’abonnements que vous avez effectués. Conformément à la loi Informatique et libertés n°78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, ainsi qu’au règlement européen n°2016-679 relatif à la protection des données personnelles vous disposez d’un droit d’accès, de rectification, d’effacement, d’opposition et de portabilité sur les données vous concernant ainsi qu’un droit de limitation du traitement. Pour exercer vos droits, veuillez adresser un courrier à l’adresse suivante : Radio France, Délégué à la protection des données personnelles, 116 avenue du président Kennedy, 75220 Paris Cedex 16 ou un courriel à l’adresse suivante : dpdp@radiofrance.com, en précisant l’objet de votre demande et en y joignant une copie de votre pièce d’identité.

Conformément aux dispositions susvisées, vous pouvez également définir des directives relatives à la conservation, à l'effacement et à la communication des données vous concernant après votre décès. Pour cela, vous devez enregistrer lesdites directives auprès de Radio France. A ce titre, vous pouvez choisir une personne chargée de l’exécution de ces directives ou, à défaut, il s’agira de vos ayants droits. Ces directives sont modifiables à tout moment.

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter vos droits sur le site de la CNIL