Les inconnus dans la maison
Louise Farrenc, Mel Bonis, Charlotte Sohy

(1804-1875) est née et morte à Paris. Élève, au piano, de Hummel, et de Reicha en composition, elle sera une professeure de piano réputée, signant des méthodes d’apprentissage de référence. On lui doit quintettes, trios, sextuor pour piano et quintette à vent, mélodies et chœurs, mais, surtout, deux ouvertures et trois symphonies. La troisième, créée par l’Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire en 1849 sous la direction de Narcisse Girard, est la plus jouée et enregistrée aujourd’hui (Maîtrise de Radio France, 16 mai).
Mel Bonis
(1858-1937) est née à Paris et morte à Sarcelles. Elle laisse environ 200 pièces, composées entre 1892 et 1914, où le piano occupe une place centrale, allant de recueils pédagogiques didactiques à pages de haute virtuosité. Brillante élève du Conservatoire de Paris, Mel Bonis est influencée par son maître Fauré, mais aussi par César Franck, Debussy, et Koechlin, avec qui elle étudiera, sur le tard, l’orchestration. Sa musique allie nostalgie et sensualité, à mi-chemin entre post-romantisme et impressionnisme.
Charlotte Sohy
(1887-1955) est née et morte à Paris. Enfant précoce, elle est l’amie de Nadia Boulanger et Mel Bonis. Après s’être perfectionnée auprès de Louis Vierne et Vincent d’Indy à la Schola Cantorum, elle y rencontre le compositeur Marcel Labey, qu’elle épousera en 1909. Messes, mélodies, pages pour piano, trios, quatuors s’égrènent tout au long de sa vie, et même des pièces de théâtre et un roman. Sa pièce maitresse, la Symphonie en ut dièse, dite « Grande Guerre », non exécutée de son vivant, d’un postromantisme traversé d’accents wagnériens, est enfin créée en 2019 (Maîtrise de Radio France, 16 mai).