Un Auditorium à Radio France

La musique a besoin de proximité pour se faire entendre et faire vibrer avec elle l’auditeur. Précisément, « pour renforcer l’intimité de la salle, expliquent les architectes de l’Auditorium de Radio France, nous avons réparti le public en plusieurs groupes d’auditeurs ; les balcons sont fragmentés en différents petits ensembles de corbeilles distinctes, ce qui permet d’éviter un effet de grande assemblée, tout en donnant le sentiment d’appartenance à une même communauté d’écoute et de partage du plaisir de la musique. Les parois sont décomposées en multiples facettes dont les lignes se prolongent à l’infini, mais ramènent toujours l’attention au centre, là où se concentrent le regard et l’écoute. Plusieurs essences de bois (hêtre, merisier, bouleau) sont combinées dans la composition des modénatures des différents plans, à la façon d’une grande marqueterie en bas-relief, structurée par le rythme des lignes horizontales ».
Ce dessein fut partagé, dès le départ, avec les artisans de Nagata Acoustics, chargés de l’acoustique, qui précisent de leur côté : « Le design acoustique s’est concentré sur la création d’un véritable sentiment d’intimité dans la salle, à la fois acoustique et visuelle, et partagée par tous. Pour ce faire, notre approche ne passe pas seulement par le son, mais avant tout par la musique. Des murs convexes ou inclinés proches des auditeurs, au plafond qui culmine à plus de 19 mètres, en passant par le large réflecteur (ou canopy) suspendu à 14 mètres au-dessus de la scène, la morphologie de la salle a été étudiée en détail dans le but de créer une distribution optimale des réflexions sonores vers le public et les musiciens et un volume adapté ».
En mai 2016, l’orgue de Gerhard Grenzing est venu très naturellement s’installer dans cet écrin unique au monde.